J’ai vécu
des moments d’amour extrême
avec toi,
dernier dieu grec
au puissant physique
et à l’esprit agile,
capable de m’enlever
au loin. Instants
dans lesquels les regards
étaient une étreinte,
cette étreinte
qui aurait avili
notre état. Et c’était elle
la femme qui t’aimait
plus que sa même vie,
elle,
diaphane et fragile,
pas comme nous,
bruns et sanguins.
Dans ces moments
d’amour extrême,
je l’ai aimée en toi :
tu étais toi
parce qu’elle était en toi.
J’aurais voulu
la caresser
comme la soeur
que je n’ai pas eue,
elle a reculé,
perdue,
jalouse
du rien
et du tout
qui nous unissait.
Puis elle en s’est allée.
Tu n’es plus toi
et je vais
par monts et par vaux
en demandant pardon.