À l’improviste
Suis-je triste
parce qu’à l’improviste
le ciel s’est assombri
et parce qu’une pluie fine
s’est mise à tomber
comme un jour d’automne ?
Pourtant les genêts d’or
tendent leurs branches
vers le ciel
et de blanches corolles
brodent des fleurs
sur la cime des arbres
et au sommet des haies.
Je suis triste
parce que je voudrais colorer la vie
de chacun, la tienne, la mienne
mais j’ai une palette
qui a perdu ses couleurs
et qui s’est teintée de gris
alors que mes bras incertains
et mes mains tremblantes
ne savent donner
qu’un bien pauvre amour humain.